Comment se déroule le processus de dévitalisation d’une dent ? La dévitalisation, également appelée “cure de jouvence dentaire” ou “nettoyage en profondeur”, consiste à retirer la pulpe dentaire, comprenant les vaisseaux sanguins et le nerf de la dent. À quel moment devons-nous condamner une dent à une mort certaine ? La découverte d’une cavité carieuse abyssale Le plus souvent, on pratique une pulpectomie pour combattre une infection liée à une carie profonde.
Quand la carie creuse son nid jusqu’au plus profond, c’est alors qu’une révolte enflammée éclate, faisant surgir la douleur telle une vague déchaînée. À présent, on entre dans le domaine de la “pulpite irréversible”, une situation où la pulpe dentaire est gravement atteinte et ne peut plus faire l’objet d’un traitement. Il faut arracher la pulpe dentaire et pratiquer une dévitalisation de la dent pour apaiser la souffrance. La dentition dans un état de délabrement avancé. Il existe deux autres circonstances qui peuvent rendre indispensable la réalisation d’une dévitalisation dentaire : un choc consécutif à un accident ou une chute entraînant des dommages importants aux dents, ainsi que l’usure dentaire (causée par le bruxisme), qui peut compromettre la pose d’une couronne dentaire. Quelles étapes jalonnent le cheminement de ce processus ? Quelle est cette mystérieuse pratique qu’est la dévitalisation ? Contrairement aux idées reçues, subir une dévitalisation dentaire n’est pas une expérience aussi douloureuse qu’on pourrait le penser. En fait, plus on tarde à consulter le dentiste, plus on risque d’aggraver l’infection. Les progrès réalisés en endodontie, combinés à l’efficacité d’un anesthésique de pointe, contribuent grandement à réduire de manière significative la douleur liée à la dévitalisation. En règle générale, l’intervention dure entre 30 minutes et 1h30 et se déroule généralement en une seule fois. Voici un guide détaillé des sept étapes de la dévitalisation, décortiquées pour une meilleure compréhension : Engourdissement local Le dentiste aime bien commencer en chatouillant la dent avec un petit courant électrique pour voir si elle est en pleine forme. Ensuite, on administre une anesthésie locale afin de s’assurer que l’intervention se déroule sans la moindre sensation de douleur. Néanmoins, il est envisageable de ressentir quelques inconforts après l’intervention chirurgicale. Si les symptômes persistent et s’éternisent sur plusieurs jours, il est recommandé d’avoir recours à des analgésiques. Création d’un chemin sinueux pour explorer les profondeurs de la pulpe jusqu’au sommet des racines. Le dentiste utilise une fraise pour explorer les profondeurs de la dent et éliminer toute trace de tissu endommagé, qu’il soit nécrosé ou enflammé. Lorsque la dent antérieure, telle qu’une incisive, a besoin d’être traitée, le dentiste effectue un forage à l’arrière de cette dernière. En revanche, pour une molaire, c’est comme si elle décidait de percer le plafond de la dent. Le bain de jouvence des racines est une étape cruciale lorsqu’on chouchoute une dent en profondeur. La phase de nettoyage implique de se débarrasser de la pulpe, des tissus (comme les nerfs et les vaisseaux sanguins) et/ou des matériaux d’obturation. Le dentiste utilise toute une panoplie de limes pour enlever le tissu à l’intérieur de la dent. Pendant l’intervention, il s’attelle à purifier la cavité en se débarrassant des débris extraits. Pour élargir les canaux, on emploie des limes de diamètre croissant, telles des exploratrices intrépides à la conquête de nouveaux territoires. Ce cheminement peut parfois devenir une véritable course contre la montre, étant donné la prolifération régulière de multiples ramifications délicates et minuscules au sein même de la racine dentaire. Nettoyage en profondeur de la racine dentaire. Une fois le trou vidé, il est primordial de nettoyer la dent avec des antiseptiques pour purifier ses racines. L’étape d’obturation du canal revient à sceller hermétiquement le vide laissé après le nettoyage et le façonnage du canal radiculaire. Pour garantir une protection hermétique et éviter toute récidive, le dentiste insérera des cônes ou un matériau (souvent de la « gutta-percha ») dans chaque conduit de la racine. La gutta-percha, telle une substance nacrée issue de la solidification du latex extrait des arbres du genre éponyme, trouve sa place dans l’art délicat du remplissage. La mise en place d’une couronne dentaire est une étape fréquente dans le domaine de la dentisterie réparatrice.
Après avoir effectué la pulpectomie, il est impératif d’éliminer le matériau d’obturation temporaire pour pouvoir entamer la rénovation et installer une couronne sur la dent. La couronne dentaire joue un rôle essentiel en agissant tel un vaillant bouclier, prêt à défendre la dent contre les assauts du temps, car une dent fragilisée est une proie facile pour les vicissitudes du destin.